05/01/2012

Porter ta présence..

Porter ta présence en mes lieux lavés,
Me sentir investie de cette construction majeure suivant tes espérances qui me sont étrangères,
Voilà le point d'encrage où le jour s'arrête,
Voilà le point d'encrage où tu m'apparais.
Je ne conçois pas que tu puisses attendre de moi.
L'indépendance est une liberté utile et fortifiante et rassurante
Et me dirait de me taire lorsque je rencontre quelqu'un qui ne la connaît pas.
Il y a des fleurs de centre dans mes champs que l'on ne peut pas couper, cueillir ou même regarder.
Je te vois simple, assise à une table, telle 'la madeleine à la veilleuse', attendant de moi, de moi...
Des mots ? des gestes ? des instructions à ton souhait que tu nommes 'concret'.
L'eau coule seule en chariant ce qu'elle souhaite,
Traversant tout ce qu'il y a de solide et sans jamais arrêter son flux hormis pour y mourir en s'asséchant.
Que la parole, l'ouverture, le soin et le choix te viennent,
Car je ne te les donnerai pas. Celà m'est impossible.
On ne fait pas pousser de fraises sur un nid de frelons vide.
L'égoisme me fera sentir que ma vie aujourd'hui est emplie d'amour et de découverte,
De paysages fabuleux où les notes chantent en mélangant toute les frontières.
De là vient mon sourire, de là et d'une personne qui m'est en lien direct avec ma respiration ;
De cette force sans laquelle je m'etoufferai de solitude et de chagrin.
Il en faudra des heures qui ne serviront à rien
Pour t'excuser du fait d'avoir essayé de voir plus loin, un jour ;
Plus loin que cette table où je te sais stoïque.
Dedans tes veines, s'il n'y a que du sang, tout projet avec moi restera vain.
Je viens de pays froids et déchirés. De ces gens qui s'excusaient de vivre en tuant leurs amours.
Je ne peux vivre aujourd'hui que dans la construction personnelle et jointe à ses assimilés afin que jamais ne me revienne ce passé ; afin que celui-ci ne m'ait pas fait par certains jours m'éventrer pour rien ; de ce rien que je nommerai ici ennui ou peur ou honte.
J'en porte et en assume chaque conséquence à chaque seconde et sur chaque centimètre de mon corps.
Reste loin, car près tu tomberais dans un puits sans fond.
Tu n'es pas prête, aboutie ; ainsi, je resterai dans cet élan à crier 'non'.