A cette époque, il était plus nuisible d'être riche que d'être injuste
17/09/2014
29/04/2014
et c'est ainsi que mourut mon tel,
d'une bb chute de 10cm, encore un coup. or : je prends ma micro sim, la
réadapte sur sim, la colle dans un vieux tel, et c'est là, chers tous, que 2014
s'est effondré : plus un seul .doc, plus une seule note aux contacts, meme pas
l'ombre d'un excel. le telechargement sur ordi ne fait pas mieux, j'ai a peine
sauvé des photos...de travaux....donc plus de codes, plus de notes, plus de
pense bête, et accessoirement, un tel de m... ah misère, quand tu nous tiens..
donc je dirai : nokia, entre toi et moi ca sent la separation brutale contre un
mur si le prochain me fait le meme coup..
25/03/2014
29/01/2014
23/01/2014
03/01/2014
18/12/2013
l'indépendance et le calme ? oui, mais quand ?
allez cette semaine c'est la bonne : viva signatures et ...ah non, pas repos...y a pas de vacances encore alors....bon....remarque, ne rien faire de rien de rien du tout, c'est quoi déjà, m'en souviens plus...
17/12/2013
bowie et lou reed
hooooolalalala mes deux dieux musicaux......
DBowie-scary monster
LReed-Wagon wheel
14/12/2013
jveux des vacances
aaah la fatigue, les yeux éclatés sur l'ordi, regarde ce que ca donne. Je pose le piquet de grève : je veux des vacances, je veux des weekend, et des gens qui ont un cerveau!
ah non, ca marche pas?bon, je retourne bosser alors, tant pis..
ah non, ca marche pas?bon, je retourne bosser alors, tant pis..
et oui je sais.., gracias a la vida, que me ha dado tanto..me ha dado el sonido y el abedecedario con él las palabras que pienso y declaro....
06/12/2013
01/10/2013
23/07/2013
19/07/2013
16/11/2012
vendredi 16/11 :
les freudiens vont adorer la fin, si.
super véto a dit : très propre, si, j'aime, c'est parfait.
mais, on garde la colerette jusqu'à mon feu vert..
j'ai eu beau lui dire qu'il arrêtait pas de pleurer et de rentrer ds tous les murs, arbres++..et qu'il l'avait déjà à moitié défoncée..dixit : non, on attend le feu vert
conclusion du jour :
les freudiens vont adorer la fin, si.
super véto a dit : très propre, si, j'aime, c'est parfait.
mais, on garde la colerette jusqu'à mon feu vert..
j'ai eu beau lui dire qu'il arrêtait pas de pleurer et de rentrer ds tous les murs, arbres++..et qu'il l'avait déjà à moitié défoncée..dixit : non, on attend le feu vert
conclusion du jour :
puisque nous nous connaissons si bien, inutile de vous dire mon humeur puisque c du dave que j'ai mis ;)
25/09/2012
Mon grand-père m'avait dit que ce ne serait pas facile, égoistes comme nous sommes
En pologne quand on est orthodoxe, chaque année on plante dans un champ une croix en bois de la hauteur subjective de ses pêchers annuels. Et l'année suivante on recommence. Parce que l'on sait, chaque année, qu'on fautera ; quand on est catholique, on a forcément chez soi une représentation en bois sculptée de sa croyance, même si la représentation est interdite dans les textes.
En France, c'est la laïcité. On lutte jusqu'au fascisme pour la maintenir. La laïcité, c'est beau. Ca t'ouvre à un melting pot qui, lorsqu'aucun ne force sa croyance, est très rassurant. C'est en celà que le mot Liberté, depuis 1905, prend toute son ampleur.
Lorsque l'on va Rue des Rosiers, à Paris, on y croise la LDJ (Ligue de Défense Juive) et leurs affiches. Là, je me demande si la laïcité pourra rester dominante et maîtresse des autres maux, en France au moins.
Dans les prédictions, on nous dit que le pape de 2012 sera le dernier. Pourquoi ? Est-ce que le catholiscisme s'éteindra comme les Incas ou personne ne voudra briguer le poste ? Parce que c'est d'un poste qu'il s'agit, entouré et choyé, bien loin de l'Abbe Pierre.
L'Abbe Pierre, d'ailleurs, a fait son appel de détresse. C'est beau et touchant parce que c'est vrai. Une voix dans le silence. Vox clamantis in deserto.
Maintenant qu'il est mort, on en fait des concerts. Payants. Aurait-il été en accord avec celà ? Le vrai don de soi peut-il passer par la discression (ou pire) d'un virement unique de notre compte bancaire ?
En Afrique on tente d'imposer notre démocratie occidentale, parce que les guerisseurs et chefs croyants des tribus nous semblent être des fous, des décalés. A celà rajoutons leurs danses et nous leur amenons des micro-ondes pour soigner leur retard sur notre technologie. Ont-ils besoin d'une démocratie ? N'en ont-ils pas une déjà ou vaut-il mieux qu'ils nous ressemblent, trait pour trait, comme des boîtes de lait ? Ne vivent-ils pas mieux sans nous, dans leurs pays où nous jaugeons notre haine sans vouloir y investir le moindre centime malgré la beauté ettoufante des paysages ; ce potentiel gâché ?
Extrême, qui me hante, car je n'y trouve aucune solution raisonnable, toi qui demeurera ma plus grande peur sur l'envolée des guerres, sur ma sécurité et ma liberté, comment te faire disparaître alors que tu nais de l'ignorance ?
En France, c'est la laïcité. On lutte jusqu'au fascisme pour la maintenir. La laïcité, c'est beau. Ca t'ouvre à un melting pot qui, lorsqu'aucun ne force sa croyance, est très rassurant. C'est en celà que le mot Liberté, depuis 1905, prend toute son ampleur.
Lorsque l'on va Rue des Rosiers, à Paris, on y croise la LDJ (Ligue de Défense Juive) et leurs affiches. Là, je me demande si la laïcité pourra rester dominante et maîtresse des autres maux, en France au moins.
Dans les prédictions, on nous dit que le pape de 2012 sera le dernier. Pourquoi ? Est-ce que le catholiscisme s'éteindra comme les Incas ou personne ne voudra briguer le poste ? Parce que c'est d'un poste qu'il s'agit, entouré et choyé, bien loin de l'Abbe Pierre.
L'Abbe Pierre, d'ailleurs, a fait son appel de détresse. C'est beau et touchant parce que c'est vrai. Une voix dans le silence. Vox clamantis in deserto.
Maintenant qu'il est mort, on en fait des concerts. Payants. Aurait-il été en accord avec celà ? Le vrai don de soi peut-il passer par la discression (ou pire) d'un virement unique de notre compte bancaire ?
En Afrique on tente d'imposer notre démocratie occidentale, parce que les guerisseurs et chefs croyants des tribus nous semblent être des fous, des décalés. A celà rajoutons leurs danses et nous leur amenons des micro-ondes pour soigner leur retard sur notre technologie. Ont-ils besoin d'une démocratie ? N'en ont-ils pas une déjà ou vaut-il mieux qu'ils nous ressemblent, trait pour trait, comme des boîtes de lait ? Ne vivent-ils pas mieux sans nous, dans leurs pays où nous jaugeons notre haine sans vouloir y investir le moindre centime malgré la beauté ettoufante des paysages ; ce potentiel gâché ?
Extrême, qui me hante, car je n'y trouve aucune solution raisonnable, toi qui demeurera ma plus grande peur sur l'envolée des guerres, sur ma sécurité et ma liberté, comment te faire disparaître alors que tu nais de l'ignorance ?
10/09/2012
31/08/2012
chacun le sien
Ce que j'en ai marre des gens qui me font pleurer pour le rien, "apprends", "ressens comme moi", "essaie encore". D'ailleurs ce ne sont pas eux qui me font pleurer, c'est bien moi qui pleure sur moi, en pensant à eux.
Il y a dans mon terrain un champignon, un poulet bruyant, une statue de maillol représentative de ce bras qui s'allonge à vouloir toucher la perfection de ce que l'on se représente pour un corps ; poursuivant, un prunier tombant sous son propre poids, de l'air, de la laque figeant les nuages en pochoirs à ennui lorsque je travaille à une table et pourtant je reste avec cette odeur dans le nez, entre le goudron chaud de la route fraichement refaite et le brûlé d'un poisson oublié depuis trois heures au moins sur une plaque trop huilée.
Au moins, je sais que je ne suis pas chez moi. Est-ce que l'on sait, lorsque l'on est arrivé, que l'on est arrivé ?
Je cotoie des amis qui ne me connaissent pas du tout, qui me prêteraient des nappes vertes pomme et, comme ma soeur, des boules à neige ne m'inspirant que le figé posé là comme la tête empaillée d'un cerf au milieu d'une chambre, les yeux ouverts.
Je cotoie également des gens qui ne me connaissent pas et qui m'offrent leurs savoirs, leur simplicité de parole, petits pains briochés tout juste sortis du four et qui nous font cacher nos mains pour ne pas se brûler.
Est-ce que je suis cette personne aussi incongrue à l'oeil sans couleur s'imaginant toucher ce qu'il ne respire même pas ? sûrement. Mon grand père disait celà qu'en chaque question nous avions déjà notre propre réponse. Est-ce pour autant que la question reste inutile à poser ?
Cette confiance, en l'expérience, petite, qui nous forme, est-elle suffisante ? Bien sûr que non.
Ma première souris s'appelait anatole. Se reconnaissait-elle lorsqu'elle tournait la tête quand je l'appelais ? non, sans doute avait-elle trop de solitude à abattre pour se rappeler à ma voix si elle s'était trouvée dans un champ avec des poulets, des nuages en laque et des odeurs de charbon.
A quoi celà sert-il ? Mon père savait-il ce qu'était le mot "amour" ou était-il juste comme je le crois bien plus attaché au mot "prouver" ou "témoigner", pour l'histoire (histoire et non Histoire). Il me lirait il me frapperait tellement j'ai ridiculement raison de noter la différence.
Il est peut être là, le mot : ridicule. Eli, eli, lama sabachtani ? ou est-ce moi-même qui m'abandonne ?
Il y a dans mon terrain un champignon, un poulet bruyant, une statue de maillol représentative de ce bras qui s'allonge à vouloir toucher la perfection de ce que l'on se représente pour un corps ; poursuivant, un prunier tombant sous son propre poids, de l'air, de la laque figeant les nuages en pochoirs à ennui lorsque je travaille à une table et pourtant je reste avec cette odeur dans le nez, entre le goudron chaud de la route fraichement refaite et le brûlé d'un poisson oublié depuis trois heures au moins sur une plaque trop huilée.
Au moins, je sais que je ne suis pas chez moi. Est-ce que l'on sait, lorsque l'on est arrivé, que l'on est arrivé ?
Je cotoie des amis qui ne me connaissent pas du tout, qui me prêteraient des nappes vertes pomme et, comme ma soeur, des boules à neige ne m'inspirant que le figé posé là comme la tête empaillée d'un cerf au milieu d'une chambre, les yeux ouverts.
Je cotoie également des gens qui ne me connaissent pas et qui m'offrent leurs savoirs, leur simplicité de parole, petits pains briochés tout juste sortis du four et qui nous font cacher nos mains pour ne pas se brûler.
Est-ce que je suis cette personne aussi incongrue à l'oeil sans couleur s'imaginant toucher ce qu'il ne respire même pas ? sûrement. Mon grand père disait celà qu'en chaque question nous avions déjà notre propre réponse. Est-ce pour autant que la question reste inutile à poser ?
Cette confiance, en l'expérience, petite, qui nous forme, est-elle suffisante ? Bien sûr que non.
Ma première souris s'appelait anatole. Se reconnaissait-elle lorsqu'elle tournait la tête quand je l'appelais ? non, sans doute avait-elle trop de solitude à abattre pour se rappeler à ma voix si elle s'était trouvée dans un champ avec des poulets, des nuages en laque et des odeurs de charbon.
A quoi celà sert-il ? Mon père savait-il ce qu'était le mot "amour" ou était-il juste comme je le crois bien plus attaché au mot "prouver" ou "témoigner", pour l'histoire (histoire et non Histoire). Il me lirait il me frapperait tellement j'ai ridiculement raison de noter la différence.
Il est peut être là, le mot : ridicule. Eli, eli, lama sabachtani ? ou est-ce moi-même qui m'abandonne ?
14/06/2012
05/06/2012
si, tout est dans les lunettes, assurément. t'as vu quand même, j'avais 4 ans alors si jme suis gourrée de siècle, c un petit siècle..à peine quelques lustres sans doute.. mais trop de timidité, c balot, on ne voit que ca, même moi je me planque mieux. allez arrête de rire moqueur, c'est joli.
salutations basses à ma musique d'enfance ;)
puis 2 :
si, c presque du fado des fois
salutations basses à ma musique d'enfance ;)
puis 2 :
si, c presque du fado des fois
04/06/2012
lou reed-i'm so free
évidemment ;)
(..mais qui donc ne me connaît pas encore à ce point pour omettre cette chanson..)
(..mais qui donc ne me connaît pas encore à ce point pour omettre cette chanson..)
Yes I am mother Nature's son
Oui je suis le fils de la nature
And I'm the only one
Et je suis le seul
I do what I want
Je fais ce que je veux
And I want what I see
Et je veux ce que je vois
Could only happen to me
Qu'est ce qui peut m'arriver ?
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, je suis si libre
Oh please Saint Germaine
Oh s'il te plait Sainte Germaine
I have come this way
Je suis venu de là
Do you remember the shape I was in
Te rappelle tu de l'état dans lequel j'étais
I has horns and fins
J'avais des cornes et des nageoires
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, Je suis si libre
Do you remember the silver walks
Est ce que tu te rappelle des chemin d'argent
You used to shiver and I used to talk
Tu frissonnais et moi je parlais
Then we went down to Times square
Puis on descendait vers Time square
And ever since I've been
Et ou que je sois
Hanging around there
En train d'y trainer
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, je suis si libre
Yes I am mother Nature's son
Oui je suis le fils de la nature
And I'm the only one
Et je suis le seul
I do what I want
Je fais ce que je veux
And I want what I see
Et je veux ce que je vois
Could only happen to me
Qu'est ce qui peut m'arriver
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, je suis si libre
Oh - oh - oh, I'm so free, I'm so free
Oh oh oh, Je suis si libre, je suis si libre
When I feel good, I'm so free...
Quand je me sens bien, Je suis si libre
Early in the morning, I'm so free
Tot le matin, Je suis si libre
Late in the evening, I'm so free, I'm so free...
Tard le soir, je suis si libre, je suis si libre
And I'm the only one
Et je suis le seul
I do what I want
Je fais ce que je veux
And I want what I see
Et je veux ce que je vois
Could only happen to me
Qu'est ce qui peut m'arriver ?
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, je suis si libre
Oh please Saint Germaine
Oh s'il te plait Sainte Germaine
I have come this way
Je suis venu de là
Do you remember the shape I was in
Te rappelle tu de l'état dans lequel j'étais
I has horns and fins
J'avais des cornes et des nageoires
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, Je suis si libre
Do you remember the silver walks
Est ce que tu te rappelle des chemin d'argent
You used to shiver and I used to talk
Tu frissonnais et moi je parlais
Then we went down to Times square
Puis on descendait vers Time square
And ever since I've been
Et ou que je sois
Hanging around there
En train d'y trainer
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, je suis si libre
Yes I am mother Nature's son
Oui je suis le fils de la nature
And I'm the only one
Et je suis le seul
I do what I want
Je fais ce que je veux
And I want what I see
Et je veux ce que je vois
Could only happen to me
Qu'est ce qui peut m'arriver
I'm so free, I'm so free
Je suis si libre, je suis si libre
Oh - oh - oh, I'm so free, I'm so free
Oh oh oh, Je suis si libre, je suis si libre
When I feel good, I'm so free...
Quand je me sens bien, Je suis si libre
Early in the morning, I'm so free
Tot le matin, Je suis si libre
Late in the evening, I'm so free, I'm so free...
Tard le soir, je suis si libre, je suis si libre
31/05/2012
16/03/2012
16/02/2012
02/02/2012
05/01/2012
Porter ta présence..
Porter ta présence en mes lieux lavés,
Me sentir investie de cette construction majeure suivant tes espérances qui me sont étrangères,
Voilà le point d'encrage où le jour s'arrête,
Voilà le point d'encrage où tu m'apparais.
Je ne conçois pas que tu puisses attendre de moi.
L'indépendance est une liberté utile et fortifiante et rassurante
Et me dirait de me taire lorsque je rencontre quelqu'un qui ne la connaît pas.
Il y a des fleurs de centre dans mes champs que l'on ne peut pas couper, cueillir ou même regarder.
Je te vois simple, assise à une table, telle 'la madeleine à la veilleuse', attendant de moi, de moi...
Des mots ? des gestes ? des instructions à ton souhait que tu nommes 'concret'.
L'eau coule seule en chariant ce qu'elle souhaite,
Traversant tout ce qu'il y a de solide et sans jamais arrêter son flux hormis pour y mourir en s'asséchant.
Que la parole, l'ouverture, le soin et le choix te viennent,
Car je ne te les donnerai pas. Celà m'est impossible.
On ne fait pas pousser de fraises sur un nid de frelons vide.
L'égoisme me fera sentir que ma vie aujourd'hui est emplie d'amour et de découverte,
De paysages fabuleux où les notes chantent en mélangant toute les frontières.
De là vient mon sourire, de là et d'une personne qui m'est en lien direct avec ma respiration ;
De cette force sans laquelle je m'etoufferai de solitude et de chagrin.
Il en faudra des heures qui ne serviront à rien
Pour t'excuser du fait d'avoir essayé de voir plus loin, un jour ;
Plus loin que cette table où je te sais stoïque.
Dedans tes veines, s'il n'y a que du sang, tout projet avec moi restera vain.
Je viens de pays froids et déchirés. De ces gens qui s'excusaient de vivre en tuant leurs amours.
Je ne peux vivre aujourd'hui que dans la construction personnelle et jointe à ses assimilés afin que jamais ne me revienne ce passé ; afin que celui-ci ne m'ait pas fait par certains jours m'éventrer pour rien ; de ce rien que je nommerai ici ennui ou peur ou honte.
J'en porte et en assume chaque conséquence à chaque seconde et sur chaque centimètre de mon corps.
Reste loin, car près tu tomberais dans un puits sans fond.
Tu n'es pas prête, aboutie ; ainsi, je resterai dans cet élan à crier 'non'.
05/12/2011
Cioran-extraits
Dieu : le sujet est incontestablement à la mode. Moins on croit en lui, plus on en parle. Ayant cessé d’être objet d’adoration, il est devenu objet d’érudition. Mais il n’existe pas, il me l’a dit…
Etre en vie – tout à coup je suis frappé par l’étrangeté de cette expression, comme si elle ne s’appliquait à personne.
Je sais que ma naissance est un hasard, un accident risible, et cependant, dès que je m’oublie, je me comporte comme si elle était un événement capital, indispensable à la marche et à l’équilibre du monde.
Etre en vie – tout à coup je suis frappé par l’étrangeté de cette expression, comme si elle ne s’appliquait à personne.
Je sais que ma naissance est un hasard, un accident risible, et cependant, dès que je m’oublie, je me comporte comme si elle était un événement capital, indispensable à la marche et à l’équilibre du monde.
Quelle misère qu’une sensation ! L’extase elle-même n’est, peut-être, rien de plus.
Mann-Montagne magique-p113
« Mon Dieu, oui, la société est parfois un peu mêlée dans un tel établissement. On ne peut pas toujours choisir ses voisins de table, - ou cela vous mènerait-il ? A notre table, il y a aussi une dame de ce genre, Mme Stöhr, je crois que vous la connaissez, d’une ignorance meurtrière, il faut l’avouer, et quelquefois on ne sait pas trop où regarder lorsqu’elle bavarde. Et en même temps, elle se plaint de sa température et de se sentir si fatiguée, et il semble que ce ne soit pas du tout un cas si bénin. C’est si bizarre – sotte et malade – je ne sais pas si je m’exprime exactement, mais cela me semble tout à fait singulier lorsque quelqu’un est bête et de plus malade, lorsque ces deux choses sont réunies, c’est bien ce qu’il y a de plus attristant au monde. On ne sait absolument pas quelle tête on doit faire, car à un malade on voudrait témoigner du respect et du sérieux, n’est-ce pas ? La maladie est en quelque sorte une chose respectable, si je puis ainsi dire. Mais lorsque la bêtise s’en mêle, avec des « formulus » et des « institus cosmiques » et des bévues de cette taille, on ne sait vraiment plus si l’on doit rire ou pleurer, c’est un dilemme pour le sentiment humain, et plus lamentable que je ne saurais dire. J’entends que cela ne rime pas ensemble, cela ne s’accorde pas, on n’a pas l’habitude de se représenter cela réuni. On pense qu’un homme doit être bien portant d’ordinaire, et que la maladie doit rendre l’homme fin et intelligent et personnel. C’est ainsi que l’on se représente d’habitude les choses. N’est-ce pas votre avis ? J’avance peut-être plus que je ne pourrais justifier, conclut-il. Ce n’est que parce que cela m’est venu par hasard… » Et il se troubla.
Joachim, lui aussi, était un peu embarrassé et Settembrini se tut, les sourcils levés, en faisant semblant d’attendre par politesse que son interlocuteur eût terminé. En réalité, il attendait que Hans Castorp se fût complètement troublé avant de répondre :
« Sapristi, mon cher ingénieur, vous déployez là des dons philosophiques que je ne vous aurais jamais prêtés. D’après votre théorie il faudrait que vous soyez moins bien portant que vous ne vous en donnez l’air, car il est évident que vous avez de l’esprit. Mais permettez-moi de vous faire remarquer que je ne puis pas suivre vos déductions, que je les récuse, oui, que je m’y oppose avec une hostilité véritable. Je suis, tel que vous me voyez ici, un peu intolérant en ce qui touche les choses de l’esprit, et j’aime mieux me faire traiter de pédant que de ne pas combattre des opinions qui me semblent aussi répréhensibles que celles que vous venez de développer devant nous…
- Mais, monsieur Settembrini…
- Permettez… Je sais ce que vous voulez dire. Vous voulez dire que vous n’avez pas pensé cela très sérieusement, que les opinions que vous venez d’exprimer ne sont pas précisément les vôtres, mais que vous n’avez en quelque sorte que saisi au passage une des opinions possibles et qui flottaient pour ainsi dire dans l’atmosphère, pour vous y essayer une fois, sans engager votre responsabilité propre. Ceci répond à votre âge, qui manque encore de résolution virile et se plaît à faire provisoirement des essais avec toute sorte de points de vue. « Placet experiri », dit-il en prononçant le c de placet à l’italienne. Un excellent principe. Ce qui me rend perplexe, c’est tout au plus le fait que votre expérience s’oriente justement dans une certaine direction. Je doute que le hasard y soit pour beaucoup. Je crains qu’il n’existe chez vous un penchant qui menacerait de devenir un trait de caractère s’il n’était pas combattu. C’est pourquoi je me sens obligé de vous reprendre. Vous m’avez dit que la maladie, jointe à la bêtise, était la chose la plus attristante qui soit au monde. Je puis vous accorder cela. Moi aussi je préfère un malade spirituel à un imbécile phtisique. Mais ma protestation s’élève dès l’instant où vous commencez à considérer la maladie au même titre en quelque sorte que la bêtise, comme une faute de style, comme une erreur de goût de la Nature et comme un « dilemme pour le sentiment humain » ainsi qu’il vous a plu de vous exprimer. Et lorsque vous paraissez tenir la maladie unie à la bêtise pour quelque chose de si noble et – comment disiez-vous donc ? – de si digne de respect qu’elle ne s’accorde pas le moins du monde avec la bêtise. Telle était, je crois, l’expression dont vous vous êtes servi. Eh bien, non ! La maladie n’est aucunement noble, ni digne de respect, cette conception est elle-même morbide, ou ne peut que conduire à la maladie. Peut-être éveillerai-je le plus sûrement votre horreur contre elle, en vous disant qu’elle est vieille et laide. Elle remonte à des temps accablés de superstitions où l’idée de l’humain était dégénérée et privée de toute dignité, à des termes angoissés auxquels l’harmonie et le bien-être paraissaient suspects et diaboliques, tandis que l’infirmité équivalait à une lettre de franchise pour le ciel. Mais la raison et le Siècle des Lumières ont dissipé ces ombres qui pesaient sur l’âme de l’humanité – pas complètement : la lutte dure aujourd’hui encore. Et cette lutte, cher Monsieur, s’appelle le travail, le travail terrestre, le travail pour la terre, pour l’honneur et les intérêts de l’humanité, et, chaque jour retrempées par cette lutte, ces forces finiront par affranchir définitivement l’homme et par le conduire sur les chemins de la civilisation et du progrès, vers une lumière de plus en plus claire, de plus en plus douce et de plus en plus pure »
« Nom de Dieu, pensa Hans Castorp, stupéfait et confus, on dirait un air d’opéra ! Par quoi ai-je provoqué cela ? Cela me semble un peu sec d’ailleurs. Et que veut-il donc toujours avec le travail ? D’autant que cela me semble bien déplacé, ici. » Et il dit :
« Très bien, monsieur Settembrini. Vous dites cela admirablement… On ne pourrait pas du tout l’exprimer plus… d’une manière plus plastique, veux-je dire…
- Une rechute, reprit Settembrini, en levant son parapluie au-dessus de la tête d’un passant, une rechute intellectuelle dans les conceptions de ces temps obscurs et tourmentés, - croyez-m’en, ingénieur, - c’est de la maladie, c’est une maladie explorée à satiété, pour laquelle la science possède plusieurs noms, l’un qui ressortit à la langue de l’esthétique et de la psychologie, et l’autre qui relève de la politique, - ce sont des termes d’école qui n’ont rien à voir ici et dont vous pouvez parfaitement vous passer. Mais comme tout se tient dans la vie de l’esprit, et qu’une chose découle de l’autre, que l’on ne peut pas abandonner au diable le petit doigt sans qu’il vous prenne toute la main et tout l’homme par surcroît… comme, d’autre part, un principe sain ne peut jamais produire que des effets sains, quel que soit celui que l’on pose à l’origine, - souvenez-vous donc que la maladie, loin d’être quelque chose de noble, de par trop digne de respect pour pouvoir être sans trop de mal associée à la bêtise, - signifie bien plutôt un abaissement de l’homme, oui, un abaissement douloureux et qui fait injure à l’Idée, une humiliation que l’on pourrait à la rigueur épargner et tolérer dans certains cas particuliers, mais que l’honorer sous l’angle de l’esprit – rappelez-vous cela ! – signifierait un égarement, et le commencement de tout égarement spirituel. Cette femme à qui vous avez fait allusion – je renonce à me rappeler son nom, - Mme Stöhr donc, je vous remercie, - bref cette femme ridicule – ce n’est pas son cas, me semble-t-il, qui place le sentiment humain, comme vous le disiez, devant un dilemme. Elle est malade et bête, - mon Dieu, c’est la misère en personne, la chose est simple, il ne reste qu’à avoir pitié d’elle et à hausser les épaules. Mais le dilemme, monsieur, le tragique commence là où la nature fut assez cruelle pour rompre – ou empêcher dès le début – l’harmonie de la personnalité, en associant une âme noble et disposée à vivre à un corps inapte à la vie. Connaissez-vous Léopardi, ingénieur, ou vous, lieutenant ? Un poète malheureux de mon pays, un homme bossu et maladif, une âme primitivement grande, mais constamment abaissée par la misère de son corps, et entraînée dans les bas-fonds de l’ironie, mais dont les plaintes déchirent le cœur. Ecoutez ceci ! »
Et Settembrini commença de déclamer en italien, en laissant fondre sur sa langue les belles syllabes, en tournant la tête d’un côté ou de l’autre et en fermant parfois les yeux, sans se soucier de ce que ses compagnons ne comprenaient pas un traître mot. Visiblement il s’efforçait de jouir lui-même de sa mémoire et de sa prononciation, tout en les mettant en valeur devant ses auditeurs. Enfin il dit :
« Mais vous ne comprenez pas, vous écoutez sans percevoir le sens douloureux de cela. L’infirme Léopardi, messieurs, pénétrez-vous-en bien, a été surtout privé de l’amour des femmes, et c’est cela qui l’a empêché d’obvier au dépérissement de son âme. L’éclat de la gloire et de la vertu pâlissait à ses yeux, la nature lui semblait méchante – d’ailleurs elle est mauvaise, bête et méchante, sur ce point je lui donne raison – et il désespéra, c’est terrible à dire, il désespéra de la science et du progrès. C’est ici que vous entrez dans la tragédie, ingénieur. C’est ici que vous avez votre « dilemme de l’âme humaine », mais non pas chez cette femme-là, je renonce à encombrer ma mémoire de ce nom… Ne me parlez pas de la « spiritualisation » qui peut résulter de la maladie, pour l’amour de Dieu, ne faites pas cela ! Une âme sans corps est aussi inhumaine et atroce qu’un corps sans âme, et, d’ailleurs, la première est l’exception rare et le second est la règle. En règle générale, c’est le corps qui prend le dessus, qui accapare toute la vie, toute l’importance et s’émancipe de la façon la plus répugnante. Un homme qui vit en malade n’est que corps, c’est là ce qu’il y a d’antihumain et d’humiliant, - dans la plupart des cas il ne vaut guère mieux qu’un cadavre… »
25/10/2011
Michaux-Déchéance
pour les explications de mes blagues ou de mes en-tête quelque peu raccourcies parfois, ce n'est pas très compliqué, il suffit de lire :
Mon royaume perdu.
J’avais autrefois un royaume tellement grand qu’il faisait le tour presque complet de la Terre.
Il me gênait. Je voulus le réduire.
J’y parvins.
Maintenant ce n’est plus qu’un lopin de terre, un tout petit lopin sur une tête d’aiguille.
Quand je l’aperçois, je me gratte avec.
Et c’était autrefois un agglomérat de formidables pays, un Royaume superbe.
L’affront.
Autrefois je pondis un œuf d’où sortit la chine (et le Tibet aussi, mais plus tard). C’est assez dire que je pondais gros.
Mais maintenant, quand une fourmi rencontre un œuf à moi, elle le range aussitôt parmi les siens. De bonne foi, elle les confond ensemble. Et moi j’assiste à ce spectacle la rage au cœur.
Car comment lui expliquer le cas, sans étaler toute ma honte, et même ainsi ?…
« Au lieu de venir chicaner une pauvre fourmi », dirait-elle, mortifiée…
Naturellement ! Et j’avale l’affront en silence.
Le caveau.
Je possède un caveau.
Un caveau, c’est sa forme, un hangar pour dirigeables, c’est sa taille.
Là sont mes lingots, mes joyaux, mes obus.
Il a balcon sur un puits, creusé jusqu’on ne sait où.
Tout cela était autrefois une richesse inépuisable.
Or hier, ayant fait sortir la moitié des explosifs, les ayant fait sauter à peu de distance, je n’entendis même pas le bruit, couvert qu’il était par celui d’un grillon qui, posé sur un brin d’herbe, agitait ses élytres.
Avec les lingots, je voulus payer royalement les ouvriers ; le partage fait, chacun ne trouva qu’un peu de poussière dans le creux de sa main.
Et c’étaient autrefois des rangs de richesses inépuisables.
13/10/2011
Anniv karo
salut tous,
alors, paraitrait que c'est mon anniv sous peu. bien. pour celà, je me fais mon cadeau musical.
hehe, vous ne tiendrez jamais..
d'abord, comme j'ai toujours fêté mon anniv avec celui de mémé qui me suit d'une semaine, vous trouverez ci-dessous 4 chansons pour elle, toi, ma petite mémé. j'espère que tu verras mon clin d'oeil de là où tu es.
bon anniv mémé, je t'aime...mais tu le sais hein, bien sûr.
faudra que tu me pardonnes celle ci, mais...
alors, la transition sera rude, mais elle est ainsi faite
cadavres-jour de fête
cadavres-mon cleps et oim
bérus-j'aime pas la soupe
bérus-salut à toi
bérus-manifeste
lofofora-holiday in france
lofofora-no fasho
lofofora-justice pour tous
21/09/2011
07/09/2011
Cadavres-Média contrôle
Le poison des médias coule dans mes veines
Trop d’images pourrissent mes yeux
Monde subversif où la vidéo règne
Comment savoir ce que je veux
Les médias contrôlent
Gardien moral de la nation
L’état monopolise l’information
Lobotomie, contrôle des masses,
Un mensonge vaut mieux qu’une menace
L’argent dirige la manipulation
Et chacun paie le prix de son aliénation
Les quotidiens distillent une étique de groupe
Nouvelle religion que chacun écoute
Facilité, culture injectée
Centre d’intérêt pour la majorité
Mon quotidien endoctriné
Que faire alors de mon identité
Et on nous solde la misère du monde
En quadrichromie ou bien sur les ondes
Les grandes idées n’ont plus de valeur
La presse écrase notre rancœur
Oooh oooh, les médias contrôlent
Oooh oooh, les médias contrôlent
Bérus-Bucherons+Amputé
Il est à préciser que, hehe oups, je ne vis pas sans les bérus......préparez vos oreilles à la boite à rythme. Magnifique, superbement puissant, majestieusement plein, écoutez moi ça..
En plus j'ai fait le terrible effort de vous mettre les chansons qui sont les plus audibles ;)
Alors ici petit extrait tout vieux : nada1+bucherons+nada2+ampute+nada3. La base en somme. Qui ne survit pas à ceci dessous exposé ne survivra pas avec moi. A écouter à fond, cela va sans dire..
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