Chariot titubant en lambeaux de cervelle mâchée
Voilà mes yeux, voici sa présence.
Ce frein, futile travail d’écumes mortes, m’apparaît aujourd’hui en aigre confiture, sursaut sous parois ignares ;
Qui ose
Entrer toucher mes terres avec des pieds de verre cassé
Qui ose
Happer mes arbres, tromper leurs couleurs
Voici, voici un champ de labour rempli de graines étrangères :
Mains froissées, visage boursouflé d’ennui,
Tentatives d’inversion du limon sur mes pentes blessées,
Maintenue là par ses cordes de langues écartelées,
Ventre ouvert et encore chaud de trop de vomissements.
Vision grotesque, viscosité de larmes, j’aperçois bien les boyaux de tes sentiments
Eparses.
Spectacle froid sous mes yeux malades.
Attends-tu de moi que j’achève le travail ?
Non, pas de place pour la cache du bourreau ici
Le sang, s’il coule, seulement !
Réconfort évident pour qui se démembre.
Ouvrir ma gorge apeurée
Finir, tout brûler et assécher dans un charnier qui m’écœure
Et oser parler de choix
Osons donc ! Absolution par jets de sabres
Voix muettes puisqu’ arrachées, prises sous la chaux des rires forcés, des mains de sueur déposées en tromperies sur nos erreurs.
Mais des miennes ! des miennes !
Je me vois là, ‘Nous sommes entre nous’, où est la porte flottante accédant à mes puits de sérénité ?
Extase ? Douleur ? Désenchantement sous coups de masses leurriques.
Qui comprend ? Qui voit ? Qui ressent ?
Un mœurs se promène au milieu du champ, semblant ramasser mes fleurs par centaines. Non content d’y traîner, il y édifie son logis..
Mais de bois d’angoisse !
Par endroits il a pris soin de creuser quelques fossés afin que nul ne le trouble dans son isolement.
Je vous donne une pierre. Qu’en faites-vous ?
Non, la garder sur soi reste meurtrier. Vous n’êtes pas à nommer assassin.
Où la posez-vous ? tout a brûlé
Et avec quelle essence l’arroserez-vous ?
Jusqu’au réveil de ces articulations sans cartilage
Oeuvrage ridicule sous mes peaux effondrées
Jusqu’à cette faim, jusqu’à ce point
Oublier la douleur
Juste
Omettre mes conclusions.
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