25/03/2011

Du reste et de moi-même

Du reste et de moi-même.
Lames lancées les yeux clos, figées suspendues ;
Quoi de plus inutile que la paresse et la peur ?
Si quelqu’un traduit, il s’agit du reste.
Le faux remercie toutes les bouteilles qui ancrent
Leurs voix, puisque humains nous nous imaginons entendre.
Je vois les têtes en haut des fourches,
Comme s’il y avait ici une main.
Elle n’est pas à moi,
Morte ou volée ou oubliée en pochoir des journées ;
Les miennes sont bien plus grandes.
Parfois elles tremblent en traîtres de mes mécontentements,
Souvent plus calmes, ondes de construction,
Passerelles d’accomplissements…
Ne jurez pas si fort,
Savez-vous que vous parlez aux sourds ?
Ouverture.
Prise des chemins armés de rancœurs,
Cœurs sombres, morts, sans mot,
Quelle hypocrisie !
Il y a un intrus qui se cache sous des humeurs sereines
Semant son ego comme je me soulage,
Vaine recherche de mépris, colère inabreuvée,
Je ne mettrai pas pieds au son d’un tel échafaud ;
Toi que pour l’instant mes mots épargnent,
Bête hagarde, par ta faute en dehors, violée de bêtise,
Masse lourde et grotesque, pantin de suie en tout point assimilable aux bovins,
Mâchoire tombante dissimulant une langue verte et froide et sèche,
- Et comme je me méprise à lâcher ainsi mon cri.
Manœuvres en tours de corde n’aboutissant qu’au renforcement de mes positions,
Réflexion bi-annuelle sur l’éventuelle existence de l’autre,
Viscères éclatées, gorgées de glaces, étalées en pâture à ennui,
Mots hasardeux plantés là comme ‘évidence à l’amour’ !? inexcusable trompe l’œil,
Que tu te caches, que tu fuis de mes quotidiens, que tu t’égorges, peu m’importe,
Je ne souhaite plus accueillir ta présence long-thermique malsaine pour mon être aujourd’hui heureux et souriant.
Il est des pays bien plus vastes, bien plus beaux,
Espaces, fleurs, respects, dons, enchantements,
Plus je vous les décrirai et moins vous les verrez, c’est ainsi ;
Ils n’ont pas cette ‘nécessité’ d’exposition bouffonne où tu sièges ton désir faussé,
Pas de densité, pas de preuves.
De la régularité, de la découverte, de l’humilité ;
Calmes, voyageurs, les plus beaux sourires jamais rencontrés,
Et cette odeur ! et cette couleur !
Tout est envahi d’amour à la vie, débordements de mon être trop petit encore,
Champs infinis, et toutes ces voix et ces images et son corps magnifique que je ne connais pas,
O comme je me réjouis à l’effleurement de ma pensée me soufflant ton impossibilité à n’en croiser ne serait-ce que l’entrée :
Apaisement.

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