- Viens, viens je t’en supplie
le musée est à l’abandon
je vis dans l’art nomade.
- Pourquoi t’installer en squatter
dans la morgue de tes printemps ?
- Le refuge des passions n’a ni portes
ni fenêtres. J’assiste tous les soirs
à la pendaison de la lumière…
- Que gagnerai-je à te rejoindre
notre amour a déjà brûlé !
- Viens, je suis cernée de tableaux cruels,
de statues meurtrières d’où sans répit
tombent des feuilles ensanglantées…
- Tu le savais. La beauté est partout à l’agonie,
tu peux recueillir ses derniers désirs
et les empreintes de ses rêves
avant l’arrivée des fossoyeurs…
……………………………………………………….
- Jusqu’à quand vas-tu parcourir
tant de lieux saccagés, tant de miroirs
où tu n’es plus qu’une buée ?
- Viens, je t’en supplie, aide-moi
à reprendre corps avec toi
je retiendrai dans les décombres
ton visage surpris
de réussir son envol…
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