A quoi pourrait lui servir mon être modelé ainsi à ses envies ?
Je reconnais son sabot, sa guillotine.
Mon corps tout entier se soulève et crie ;
Je ne veux pas de ses sentiments sur mes terres.
Chassez ses yeux et son jugement égoïste ;
Mon être ignorant s’est ainsi trompé, que je voie enfin cette évidence !
Que mes pulsions se rétractent, que les mots me viennent.
Non, qu’ils se retirent également.
Que je vomisse. Que mes peaux se libèrent de toutes ses serres
Qu’elles retrouvent le vent et le silence qui les apaisent.
Allons, quittons cette vieille carcasse alcoolique !
Puisqu’il n’y a pas de vie lorsque tes mots me blessent
Puisqu’il est à cette heure bien pénible de traduire
Serre cœur en cordes de boyaux de chiens desséchés,
Ombres pour mon être tout entier qui pourtant chaque matin se réveille
Avec espoir, vaine espérance de compréhension, futile croyance de sobriété.
Je ne suis pas restée pour attendre. Mon enfance déjà y a accomplie son œuvre imparfaite ;
Et lorsque je te surprend à travailler à mon épuisement,
Que mon recul s’enrichisse. Prendre les mots, un à un, les assembler, lui transmettre :
Je suis dans un pays sans cieux et sans saisons,
Je suis là où tout ce qui se crée, se modifie, change de visage et d’odeur
Porte un autre prénom.
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