Et tirée et écartelée rien n’y change, je suis en vie.
Comprenez, je respire ; je ne suis pas cet animal sans conscience fait uniquement de chair et de réflexes ;
Je ne suis pas de ces autres s’excusant à souffles éteints dans leurs respirations :
Je suis en vie.
Ne m’attendez pas. Nous ne sommes pas du même monde. Nous ne cherchons pas les mêmes lieux.
Espaces ! espaces ! étendues chargées de cœurs, empruntes pensantes, luminosités sous la pierre, voyez !
Tout ce sang, toute cette couleur, viscosité pesante et odorante,
Pareil à celui siégeant sous mes peaux. Membrane. Arbitre entre expression et culpabilité,
Solitaire prison générant mes peurs, effrois cachés sous l’alcool ; cette perte, perte de peau,
Quelle qu’en soit sa forme :
Trou béant, pression oppressante, irrespirabilité, coulées collantes abondantes ou sèches,
Et je suis en vie. J’ai du sang qui coule moi, j’ai de la peau qui le retient !
Par choix.
Par choix je vais en chausse-mains semblable à tous bipèdes que nous sommes troquer un peu d’eau pour mon apaisement cervelique,
Par choix je respire afin de taire et voler tous les squelettes qui vivent avec moi,
Par choix je vois ces corps stoïques que vous deviendrez,
Par choix je crée, de mes mains, outils d’une chaleureuse complexité, et de cette énergie éclairée qui me fait me nommer, ces champs fertiles pleins à perte de vos yeux, de vos soupirs,
Par choix enfin, et ce n’est qu’un début, je vous ramène au point. Indispensable contour à lire et mémoriser du bout des doigts.
Les zèles qui ne sont pas les vôtres, et toutes ces affaires qui vous cachent, ôtez-les.
Il n’est pas de place ici pour l’aveugle.
Ce cœur,
Cœur de viande, sécheresse, fleur, centre, émerveillement,
Sentez-vous ses battements ? Les voyez-vous ?
Tout ici reste simple.
Approchez, et par ces voix toutes ici en démonstrations vaines touchez le, puis appuyez
Appuyez fort
Nous sommes immatures.
Elle n’est pas de cette essence. Bien plus.
Cor, âme, touchée,
Corps à me toucher,
Comment la voyez-vous ?
Ksi fleuriquement posé imprégnant toutes mes humeurs,
Onctuosité des mots, légèreté dessinée,
Cuilleron de mon être physique à la vue d’une telle beauté,
Hypose unique de mes quotidiens souriants
Agrémentée de pousses de cœur par centaines
Ma raison tonne mais ne peut rien retenir pour contrer cette aimantisation
Coulez, criez, courrez. Croyez,
Il s’agit là d’un état brut et coloré,
Enfouissez-moi
Je ne vois que de l’intérieur.
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