13/04/2011

Apollinaire-Sanglots

Notre amour est réglé par les calmes étoiles
Or nous savons qu’en nous beaucoup d’hommes respirent
Qui vinrent de très loin et sont un sous nos fronts
C’est la chanson des rêveurs
Qui s’étaient arraché le cœur
Et le portaient dans la main droite
Souviens-t’en cher orgueil de tous ces souvenirs

Des marins qui chantaient comme des conquérants
Des gouffres de Thulé des tendres cieux d’Ophir
Des malades maudits de ceux qui fuient leur ombre
Et du retour joyeux des heureux émigrants
De ce cœur il coulait du sang
Et le rêveur allait pensant
A sa blessure délicate
Tu ne briseras pas la chaîne de ces causes
Et douloureuse et nous disait
Qui sont les effets d’autres causes
Mon pauvre cœur mon cœur brisé
Pareil au cœur de tous les hommes
Voici voici nos mains que la vie fit esclaves
Est mort d’amour ou c’est tout comme
Est mort d’amour et le voici Ainsi vont toutes choses
Arrachez donc le vôtre aussi
Et rien ne sera libre jusqu’à la fin des temps
Laissons tout aux morts
Et cachons nos sanglots

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