13/04/2011

Pauvre vermine qu'il me soulagerait d'écarteler

Pauvre vermine qu’il me soulagerait d’écarteler ;
A cette heure confondre la douleur sous une autre.
Ceci n’est en rien modifiable
Que mon présent inventé ne saurait se dissoudre.
Armez-vous. Armez-vous. Devenez froids et secs.
Détachez l’ombre, rasez les champs, coupez ;
Tout ce qui réjouira ma bêtise pour..
Mais non. Non surtout pas.
Laisser ramper ce corps stupide qui n’écoute jamais rien,
Que je maudit tout entier puisque ma partie infectée s’y répand.
Lutte vaine de qui est trop lâche pour finir
Obligeant au blocage, rupture des mots et des images.
Mais moi..même moi..mais je ne suis pas d’accord.
A quoi cela sert-il ?
S’afférer. Utilisation ‘à bon escient’ de ma faiblesse
Afin de maintenir calme quelques heures encore
Ce pourquoi tout le monde rit en me voyant.
Pourriture, crachin abjecte de quelques gouttes distillées
Puisant jusqu’au fond de l’intestin la douceur qui régnait.
Outil informe et sans contrôle ; inutile prison de clous et d’acide.
Ou me fondre à un lac abandonné et glacé, au centre même du cœur.
Laisser monter et rester jusqu’au tremblement ; paralysie rassurante du vide.
Il y a sûrement une autre solution.
De toutes ces portes l’une ne doit pas être fermée, ne doit pas.
Et je reste à trépigner face à une telle impuissance.
Mais lorsque je pouvais encore, grosse poulie rouillée,
Voyez un peu l’hypocrisie que je soulève..
Que je me taise.
Je suis à ce point ridicule que j’en pleurerai.

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