07/04/2011

Barbara-Veuve de guerre

Mon mari est mort à la guerre,
Je venais d’avoir 18 ans.
Je fus à lui seul toute entière,
De son vivant.
Mais le jour de la fête,
On me conta fleurette.
Peut-être qu’on aurait pas pu
Si j’avais pas tant bu.
Comme j’étais couchée sur le ciment,
On a pu facilement devenir mon amant.

Si ça devait arriver,
C’est que ça devait arriver.
Tout dans la vie arrive à son heure.
Il faut bien qu’on vive,
Il faut bien qu’on boive,
Il faut bien qu’on aime,
Il faut bien qu’on meure.

Mon amant est mort à la guerre,
Je venais d’avoir 19 ans.
Je fus à lui seul toute entière,
De son vivant.
Mais quand j’ai appris ça,
Je ne sais ce qui se passa,
Je ne sais quelle folie,
Je ne sais quelle furie :
En un jour je pris trois amants,
Et puis encore autant
Dans le même laps de temps.

Si ça devait arriver,
C’est que ça devait arriver.
Tout dans la vie arrive à son heure.
Il faut bien qu’on vive,
Il faut bien qu’on boive,
Il faut bien qu’on aime,
Il faut bien qu’on meure.

Tous les six sont mort à la guerre,
A la guerre que font mes amants.
Bientôt, chez nous, y aura plus guère
D’hommes vivants
Mais quand un seul restera,
J’épouserai celui-là.
On sera enfin tranquille
Jusqu’au jour où nos filles
En seront aussi au moment
De prendre des amants
Comme leur pauvre maman.

Si ça doit arriver,
C’est que ça doit arriver.
Tout dans la vie arrive à son heure.
Il faut bien qu’on vive,
Il faut bien qu’on boive,
Il faut bien qu’on aime,
Il faut bien qu’on meure.

Il faut bien qu’on vive,
Il faut bien qu’on boive,
Il faut bien qu’on aime,
Il faut bien qu’on meure.

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